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Le Cnam au Liban: 45 ans d'excellence!

9 septembre 2016

Premier centre du Conservatoire créé à l’étranger, l’Institut supérieur des sciences appliquées et économiques (Issae-Cnam) du Liban propose depuis 1971 des formations répondant aux besoins du pays. Aujourd’hui encore, il se démarque, en affichant une croissance spectaculaire du nombre de ses inscrits.

Le 9 septembre 2016, l’ambiance est festive au centre Cnam du Liban à Beyrouth. Quelque 150 auditeurs et auditrices ont fait le déplacement pour recevoir des mains d’Olivier Faron, administrateur général du Cnam, le diplôme qui couronne plusieurs années d’efforts. Ce moment fort pour les étudiant.e.s est également un des symboles de la réussite de l’établissement au Liban. Fruit d’un partenariat noué il y a quarante-cinq ans avec l’Institut des sciences appliquées et économiques, au sein de l’Université du Liban (seule université publique du pays), il est le premier centre du Conservatoire à avoir vu le jour à l’international, sous l'impulsion de Kamal Joumblatt et de Joseph Abounader, son premier directeur. En poste jusqu'en 1999, celui-ci a notamment réussi le coup de force de maintenir les enseignements pendant les 15 années de guerre civile qui ont ravagé le pays.

Sept centres pour couvrir le territoire

Si l'institut développe d’abord à Beyrouth, son siège régional actuel, six autres centres d’enseignement proposent aujourd’hui des formations aux adultes. Situés dans les villes de Tripoli, Baalbeck, Baakline, Bikfaya, Chtaura et Nahr Ibrahim (pour le dernier-né, inauguré en 2011), ils couvrent la majeure partie du territoire. Chaque année, près de 3500 auditeur.rice.s sont accueilli.e.s dans l’ensemble des sept centres. En 2016, 538 Libanais.es ont reçu leur diplôme, « dont de nombreuses femmes. D’années en années, nous notons en effet une augmentation significative ! », se réjouit Sébastien Leoncel, directeur du développement européen et international du Conservatoire. L’Issae est ainsi le plus important centre du Cnam à l’étranger et occupe même une place de choix au sein du réseau des centres régionaux. « Nous pouvons nous appuyer sur plus de quarante ans d’existence au Liban : la marque le Cnam y est maintenant connue et reconnue. Suivant le même dispositif que dans l’Hexagone, nous proposons des formations permettant aux professionnels de monter en compétences et de faire évoluer leur carrière. » Un positionnement clé, d’autant plus que « notre établissement est l’un des seuls opérateurs de formation continue pour les adultes au Liban ! », ajoute Gilbert Saporta, professeur émérite de statistique appliquée, conseiller d’établissement pour le Liban.

S’adapter aux besoins locaux en matière d’emploi

Point essentiel, « toutes ces formations répondent aux besoins du pays en matière d’emploi. Et pour toutes nouvelles créations, les associations et ordres professionnels sont systématiquement consultés », commente Sébastien Leoncel. Dispensés en français et en anglais, ce sont actuellement une dizaine de filières qui sont proposées : informatique, économie et gestion, électronique, mécanique des structures, énergétique, génie civil, statistique, réseaux et télécommunications… Preuve du dynamisme de l’établissement, plusieurs projets de formations devraient éclore à la rentrée 2017 : un certificat d’évaluateurs immobiliers, appuyé par l’Ordre des experts au Liban, ainsi qu’une formation en topographie, destinée aux techniciens supérieurs qui s’appuiera sur l’expertise de l’École supérieure des géomètres et topographes (ESGT) du Cnam. Une certification en génie urbain est aussi en projet. « Ces formations répondent à de fortes demandes de la société ou des pouvoirs publics libanais, note Gilbert Saporta. Ainsi, la certification d’évaluateur immobilier sera la seule au Liban. »

Les formations d’ingénieur·e : un pilier

Parmi les formations proposées, le titre d’ingénieur·e est de loin le plus couru. Le Cnam au Liban a ainsi diplômé l’année dernière 105 ingénieur.e.s et les inscriptions aux différents cursus connaissent une forte croissance depuis 2011. « Au Liban, les formations d’ingénieur sont appréciées ; elles permettent de trouver facilement un emploi, notamment dans les pays du Golfe, explique Gilbert Saporta. Celles du Cnam sont parmi les rares agréées par l’ordre influent des ingénieurs. Et nous avons su développer des spécialités prisées, comme le génie civil, formation dont les effectifs ont bondi. »